Heidegger La poésie pense
De plus en plus souvent, dans la progression de son ceux H Heidegger commente des poètes, ou écrit des poèmes, à la rechercha > de l’indistinction qui existait entre poésie et pensée chez les obscurs philosophes présocratiques, avant la modernité et la métaphysiqj avant la déréliction du langage.
Car même aujourd’hui tout n’est pas pris dans la quotidienneté lai banalisation utilitaire du monde et du langage. Il reste encore des poètes, des artistes. Ce sont les dépositaires d’une authenticité ’ perdue, nous devons apprendre à les entendre.
Le langage parle
Pourquoi des poètes en temps de détresse? demande le poète] Hölderlin. Parce qu’il y a urgence, sous le règne de la technique, à ne pas tout à fait perdre la parole, répond Heidegger.
Le poète rend manifeste l’origine du langage dans l’Être. Car c’est le langage qui parle à l’homme, ce n’est en aucun cas l’homme qui crée
un langage pour disposer de l’étant Toute la difficulté est de se rendre capable d’entendre. D’entendre le poète, pour commencer. D’entendre en lui le langage, qui est Parole de l’Être, selon Heidegger. C’est cela que les Grecs à l’origine appelaient logos, et que nous avons oublié, enseveli : une parole qui dévoile tout en se voilant, parole dans laquelle Heidegger reconnaît la Vérité de l’Être, dévoilement de l’étant et retrait de l’Être.
L’art laisse être
L’art, sous toutes ses formes authentiques, interrompt la quotidienneté pour laquelle les objets ne sont que des outils disponibles. I laisse être l’objet, il le fait apparaître en lui-même.
L’œuvre d’art a une origine. Dans l’Être bien sûr, plus exactement dans la Vérité de l’Être, et elle permet de mieux comprendre en quel cruche forme une totalité avec l’ensemble de l’être, nous met en présence de la source de toute présence, nous introduit dans la proximité mité de l’Être. C’est la poésie qui accède au fondamental.
L’art nous permet de comprendre ce qu’est le réel en dehors de son emprise par la science et au-delà de son effacement par la quotidienneté. L’art nous montre la possibilité d’une relation méditante à l’étant, soucieuse de son être, de son origine. Il nous montre ce qui mérite d’être questionné, le digne de question, écrit Heidegger.
Poésie II : Le Retour de la Vengeance
On prenait les poètes pour des êtres superficiels, les plus éloignés de réalité et de la vérité, celle des scientifiques et des hommes d affaires, des gens de bon sens… Les poètes reviennent et ils sont bien vengés par Heidegger. Ce sont les scientifiques, les hommes d affaires, les gens de bon sens qui restent à la surface des choses, qui manipulent l’étant dans un affairement utilitaire et dépourvu de toute signification, en fuite perpétuelle devant leur angoisse d’être. Le Poète lui, chante une réalité qui est la vraie, celle de l’Être, il n’énonce Pas gravement des « vérités » mais il est en accord avec la Vérité qui est simplement l’Ouverture de l’Être.