Kant Morale et politique
Si la valeur morale est l’universalité, elle est contagieuse par définition. Mais elle ne devient pas directement projet politique. C’estU qui protège Kant d’une conception idéologique, et donc renfort] l’intérêt de la philosophie politique.
Morale interne, juridique externe
Le commencement de la réflexion juridique est de distinguer ce qui est moral de ce qui est juridique. Kant trace une frontière très nette,] mais pas en termes de domaines : en termes d’analyse de l’action,de ses raisons.
La dimension morale ne concerne que le devoir, la contrainte interne par sa conscience morale. Contrainte exclusivement interne. Le juridique au contraire ne s’occupe pas des raisons de l’action, uniquement de sa conformité à la règle, à la loi.Ce qui rend possible la contrainte externe, c’est-à-dire l’exercice de la force, ou de toute pression extérieure. La peur du gendarme est un motif juridique d’action parfaitement normal, quoique ce ne soit pas un motif moral (parce que c’est une contrainte externe qui me fait agir, pas ma conscience morale autonome). L’État n’a pas à se soucier de ma conscience morale, de mes raisons internes d’agir. Il a simplement le droit de réprimer ce qui enfreint la loi.
D’ailleurs, d’où lui vient ce « droit » ?
Problème
Le problème politique est d’abord le problème du droit, et pour Kant il se pose très simplement : organiser la vie d’individus libres que la liberté de chacun soit maximale… étant donnée la li be rte o tous les autres. Ce problème est le plus difficile de ceux que l’espèce humainp Hnit rpsnurlm affirm« Kant. Darce nue la nature humaine
Rpessimiste à ce niveau, ¡1 pense que les humains abusent « a coup sur» de leur force si rien ne les en empêche. Il est surtout C°UP en affirmant que ce problème du droit pourrait pourtant être Tiême pour un peuple de démons, parce que c’est un e simplement technique d’ajustement des contraintes pour Pr0 jer oU inciter. Il ne suppose donc pas une amélioration morale l’homme, et c’est en cela que la politique kantienne se distingue de toute idéologie.
Pourquoi obéir aux lois ?
Mais cela ne nous explique toujours pas de quel « droit » le droit s’impose à nous.
D’où vient même la légitimité d’un régime politique, si le but est la liberté individuelle ? Kant applique ici une idée de Rousseau : un homme ne peut être légitimement soumis qu’à la loi qu’il se donne à lui-même.
Donc la loi publique doit être issue de chacun, chaque citoyen doit en être d’abord l’auteur, pour y être ensuite
légitimement soumis, par sa propre volonté. C’est la démocratie. Je suis aussi auteur de la loi, j’y suis donc librement soumis, selon un Principe très cohérent, par opposition à une loi qu’on tenterait simplement de m’imposer.
Et les lois pour lesquelles j’ai ou j’aurais voté contre ? Je dois y obéir Parce que la règle est celle de la majorité : j’accepte librement de me soumettre aux lois voulues par la majorité des citoyens, éventuellement leurs représentants.
simple fait de conserver une nationalité et de résider sur le territoire national manifeste cette acceptation, qu’on appelle « un contrat social tacite» (qui n’est pas réellement signé mais qui est accepté tacitement).
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