Kant Le sublime: Kant sublime
Le sens du sublime
Kant a toujours été sensible à une certaine idée de la grandeur. Efl culmine dans sa théorie de la valeur morale, mais elle est ausl présente dans sa philosophie de la nature et dans son esthétique.
Cette sensiblité, finalement très romantique, s’exprime dans une définition de la difficile notion de sublime.
L’océan déchaîné ou le volcan en éruption ne relèvent pas de la beauté mais d’une autre catégorie, le sublime. Idem les Pyramides ou : Saint-Pierre de Rome (pour Kant, qui n’a jamais vu ni l’un ni l’autre, ni de volcan d’ailleurs).
Le sublime se définit comme une grandeur absolue, c’est-à-dire transcendant toute échelle de comparaison. Le sublime impose par une sorte de violence quelque chose qui, non seulement nous dépasse, mais dépasse nos capacités d’évaluation. Donc tout le reste est petit en comparaison, y compris nous. En un sens, le sublime nous humilie.
Mais nous trouvons aussi en nous-mêmes une dimension sublime, celle de la conscience morale porteuse de valeur absolue.
Et en y réfléchissant nous nous rendons compte que c’est notre capa’ cité à ressentir le sentiment du sublime, et pas seulement l’océan lui- même, qui est à l’origine du sublime. Donc le sublime en un secondi sens nous exalte : nous sommes capables d’être émus par l’infini.
Toujours plus haut
Cette exaltation qui élève l’âme fait tout de suite penser à la grandeur de la morale, qui elle aussi dans son exigence d’absolu nous humilie (parce que nous Y aspirons).
Ce qui confirme que l’art et la beauté tendent à un accomplissement morale,et qui achève cette philosophie non romantique sur thèmes romantiques. L’art et la beauté nous élèvent sans nous endoctriner, ET ce que Kant voulait dire par son idée de la beauté comme finalité sans fin » et comme « symbole du bien moral ». Le sublime, lui ,rend sensible, par un frisson dans le dos, cette élévation de l’âme, tout cela est émouvant et beau… pourquoi alors philosophie « non romantique.
Ne pas trahir son enthousiasme
Parce que tous ces thèmes romantiques restent sous le self-control du rationalisme de Kant.
L’enthousiasme aussi doit rester dans les limites de la raison.
Prenons garde, restons fidèle à l’authenticité du sentiment du sublime, avertit Kant, ce qui signifie pour lui : ne pas le trahir en cédant à une exaltation philosophique débridée, au délire mystique qui à la fois fascine et épouvante Kant, depuis toujours. Le sublime de la Nature ne doit pas dégénérer en « physico-théologie » où l’on prétend parvenir à une connaissance du surnaturel, le sublime de l’espérance religieuse ne doit pas dégénérer en délire d’un contact direct avec le
surnaturel, le sublime de la conscience morale ne doit pas dégénérer er> délire métaphysique. Lorsqu’il se dit frappé par le ciel étoilé au- dessus de lui et par la loi morale en lui (texte qu’on cite toujours), Kant ajoute, si on lit la suite (rarement citée), qu’il faut prendre garde a ne pas pervertir cette grandeur (il mentionne le cas de l’astrologie et celui du fanatisme religieux).
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