Descartes Le doute
Méditer
Le véritable genre philosophique cartésien n’est pas l’énoncé un peilj raide des règles de méthode, mais la méditation métaphysique, c’er à-dire un exercice d’intériorité pensante, qui demande du temps et dJ l’isolement, et pourrait se définir comme une recherche de lucidité de soi-même envers sa propre pensée.
La méditation est connue depuis toujours comme exercice religieux, Descartes la transpose en exercice philosophique. Il retrace le chemin de sa propre méditation, la série des évidences par lesquelles il pense, être parvenu aux principes absolus de la vérité. Le but est d’invite chacun à tracer son propre chemin de méditation.
Trier les pommes pourries
Parmi les choses que nous croyoi savoir il y en a de vraies, peut-être une majorité, et il y en a de fauss susceptibles de pourrir les vraies si nous ne faisons rien. Or justement comment fait-on pour trier un panier dans lequel se trouvent des pommes pourries ? La mauvaise méthode consisterait à brasser le panier et à retirer une pomme pourrie lorsqu’on met la main dessus par hasard. La bonne méthode est de vider entièrement le panier, puis d’y remettre les pommes une par une, en ayant vérifié soigneusement que chaque pomme n’est pas pourrie. On es* sûr de réussir de manière parfaite et en un temps fini. Cartésien.
Commençons donc par vider notre esprit de toutes ses connaissances ou opinions, et ensuite nous le re-remplirons avec soin de vérités validées une à une.
Et si la vie était un rêve…
Vider son esprit de toute connaissance ou opinion consiste à douter.
La méthode est imparable: pour obtenir des connaissances absolument certaines,je vais considérer (par hypothèse) comme fausse toute connaissance qui n’est pas absolument certaine, c’est-à-dire toute connaissance absolument indubitables que je parviens, même de manière complète- toute d¡fjcielle, à mettre en doute. Il ne restera alors que des connaissances absolument indubitables, dont on ne peut absolument par douter, il ne restera que la connaissance absolument certaine que je cherche. Enfin… s’il reste quelque chose.
Allons-y. Mes sens m’ont déjà trompé, souvent même (illusions visuelles, auditives…), donc je tiens pour faux tout ce que je perçois par mes cinq sens. Y compris que je suis assis ici en train d’écrire près du feu ? Bien sûr, je peux en douter, il y a bien des fous qui se prennent pour un roi ou une cruche, et moi-même lorsque je rêve je me crois ici ou là alors que je dors dans mon lit. En supposant que je rêve, tout ce que je perçois, y compris sur moi, peut être faux, donc tenons-le pour faux.
Que reste-t-il ? Les vérités mathématiques, encore elles. Parce que même si je dors à poings fermés 2 + 3 font 5 et les carrés ont quatre côtés égaux.
Malin Génie
Pour aller au bout du doute, il faut imaginer le pire : et s’il existait un Dieu tout-puissant, non pas le Dieu bon et sage que je crois connaître,mais un Malin Génie tout-puissant et décidé à me tromper ? S’il est vraiment tout-puissant, il peut me faire croire que 2 + 3 font 5 alors qu il n’en est rien, et ainsi de suite pour toutes les vérités mathématiquement.
Donc rien n’est certain, absolument rien, même pas que j’existe comme philosophe et même pas que 2 + 2 font 4. Descartes a une res belle image pour décrire cet état : comme si j’étais tombé tout à c°up dans une eau très profonde sans savoir dans quelle direction se r°uve la surface.