Kant L’espace et le temps
Notre connaissance scientifique du réel, selon Newton, conflrj notre idée naturelle de la réalité : étendue dans l’espace et se déronl lant dans le temps. Mais ce qui pour la vie quotidienne ou pour | physique newtonienne est un donné inexplicable trouve dans | philosophie de Kant un fondement.
Grosse frayeur
Notre vie de tous les jours et notre connaissance physique supposent qu’il existe réellement un espace ayant trois dimensions et trois seulement (longueur, largeur, profon-l deur), un espace qui a partout les mêmes propriétés, et des propriétés souvent très complexes. Par exemple celles de la géométrie, théorème de Pythagore, surface des ellipses, etc.Pourquoi ?
Idem pour le temps, il faut qu’il coule à la même vitesse, toujours dans le même sens, que certaines choses y soient permanentes et d’autres en évolution rapide… Sinon, aucune connaissance possible de la réalité, mais surtout aucune réalité possible. Un monde dans lequel l’espace aurait des propriétés très différentes et imprévisibles selon l’endroit où l’on est, un monde dans lequel le temps partirait parfois en arrière ou se scinderait en deux à certains moments, ce ne serait même pas un monde, une réalité comme la nôtre.
Cadre à solidité garantie
Nous avons absolument besoin de ce cadre de l’espace et du temps» c’est le cadre le plus fondamental de notre conscience du monde, du I monde sensible en tout cas, et le cadre le plus général, et très solide, de la connaissance scientifique du monde.
C’est donc le meilleur candidat au statut de « transcendantal » que Kant vient d’inviter: les objets réels ne sont pas en eux-même dans l’espace et le temps, c’est leur relation avec nous, leur manifestation notre conscience, qui les fait rentrer dans ce cadre.
D’ou la certitude absolue que les « phénomènes », les choses telles qu’ellen0US apparaissent, seront toujours soumis aux mêmes lois de l’espace et du temps, qui ne sont que le cadre a priori dans lequel eiîes nous apparaissent.
Le«cadre» spatio-temporel n’est pas celui, inexplicablement L%ersel, d’un monde donné en soi, mais celui de notre relation à le filtre de notre capacité à être affecté par lesperçus.
Exister c’est être dans le temps et/ou l’espace
Notre capacité à percevoir les objets sensibles est ainsi une mise en ordre spontanée et absolument universelle dans l’espace et le temps. À tel point que pour nous, dire qu’un objet « existe » c’est dire qu’il est situé dans l’espace et dans le temps, et dire qu’il « a existé » c’est dire qu’il a été situé dans l’espace et le temps. Un trésor qui existe mais nulle part dans l’espace n’existe pas du tout. Un personnage qui a existé, mais nulle part dans l’espace et nulle part dans le temps, n’a pas existé du tout.
Bien sûr, nos sentiments, et tout ce qui est dans notre conscience, n’existe pas dans l’espace directement (mais a pourtant besoin de notre corps spatial, jusqu’à nouvel ordre), mais existe dans le temps. Ce « sens interne » n’est soumis qu’au temps, alors que les sens externes sont soumis au temps et à l’espace.
Vidéo : L’espace et le temps
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : L’espace et le temps