Descartes Des règles de méthode
Reprise en main
Chaque homme possède, affirme Descartes, une lumière naturelle qu’on peut appeler « raison » ou simplement « bon sens ». Elle est
égale entre tous les hommes et tout cas largement suffisante, mais les hommes ne savent pas s’en servir, voilà le problème. Nous ne manquons pas de la capacité distinguer le vrai du faux, nous manquons du mode d’emploi.
Cette raison intuitive se manifeste à nous par des évidences : un triangle a 3 côtés et 3 seulement, la sphère une seule surface… Ces évidences premières s’étendent bien au-delà des seules mathématiques et s’appellent les notions communes.
Nous devons mettre cette faculté innée de distinguer le vrai du faux en situation de pouvoir utilement s’exercer, c’est-à-dire dans des situations simples, devant des vérités élémentaires indécomposables, qui sont comme les briques de l’édifice du savoir, à valider une à une avec la même certitude que les mathématiques.
Le problème de la « méthode » est celui de la prise en main de l’esprit par la volonté selon des règles.
Les règles
La première règle est de n’accepter les connaissances qu’une à une, après validation par une évidence personnellement expérimentée.
La seconde règle sera de diviser chaque problème en unités élémentaires examinables séparément selon la règle 1.
La troisième règle sera de commencer par valider les connaissances les plus simples pour constituer ensuite les connaissances composées, selon leur ordre natur«! nu bien fin instituant
le règle de base de la méthode est de vérifier systématiquement que les séries de raisonnements ainsi constituées sont complètes, c’est-à-dire qu’on n’a rien oublié.
Quoi de neuf ?
de révolutionnaire à première vue, mais Descartes ne prétend H‘eninventer la méthode, il prétend l’expliciter pour l’appliquer en philosophie, puis dans toute connaissance. C’est dans l’application de la méthode, et particulièrement dans son application à la méditation métaphysique, que Descartes innove.
Souvenons-nous aussi que même si le cartésianisme représente la révolution philosophique des Temps Modernes, la rupture avec le Moyen Âge, cette rupture se fait au nom de la lumière naturelle, qui est un retour à l’intelligence « ordinaire » des choses, par opposition, bien sûr, au surnaturel, et par opposition aux sophistications dialectiques.
Le monde est à nous
La philosophie est comme un arbre, explique Descartes, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches sont les autres sciences, avec trois branches principales : la médecine, la mécanique et la morale.
Evidemment ce ne sont pas des racines ni du tronc que jaillissent les fruits, mais des dernières branches. Pour l’usage de la vie nous profiterons des applications de la mécanique, de la médecine et de la morale mais il faut auparavant que grandisse tout l’arbre de la philosophie
Descartes est le premier penseur de la technique moderne, par importance qu’il accorde à l’obtention de techniques efficaces dans ous les domaines, en particulier la médecine. Nous devons, affirme- > « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». La thode est un nouveau mode d’être de l’homme parmi les objets u rnoride : celui du technicien maître des choses.
Vidéo : Des règles de méthode
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