Wittgenstein le langage ordinaire
Idéal ou ordinaire ?
Les premières générations de |al philosophie analytique étaient majoritairement des logiciens, qui s’efforcaient d’étendre le champ d’application de la logique mathématique à l’ensemble du langage, c’est-à-dire de la pensée. Ce serait le moyen de se débarrasser de toutes les imperfections du langage naturel, de formaliser toute la connaissance sur le modèle des sciences « dures ».
Malgré le génie des initiateurs (Gottlob Frege, Bertrand Russell, Rudolf Carnap) ce projet a échoué.
De toute façon, entre-temps, une mutation de la logique s’est opérée, largement grâce à Wittgenstein : à force d’étudier le langage naturel pour en chasser la moindre ambiguïté et en maîtriser parfaitement la logique, la philosophie analytique s’est convaincue que ce langage naturel, le langage ordinaire, est beaucoup plus subtil, inventif, précis et consensuel… que n’importe quel langage idéal, purement logique, qui pourrait le remplacer ou « l’améliorer ».Toutes nos capacités de communication et d’élaboration intellectuelle reposent sur les apprentissages fondamentaux de la vie ordinaire, sur des savoir-faire (linguistiques) ordinaires.
D’où la naissance, à partir de Wittgenstein, d’une école dite du langage ordinaire en philosophie analytique. Elle présuppose que l’éclaircissement des questions philosophiques n’est possible que par comparaison des énoncés philosophiques avec leurs traductions dans le langage ordinaire.
Traduire en langage ordinaire
Le languege ordinaire est celui que nous connaissons et que nous savon utiliser,a l’intérieur d’un consensus globale,potentiellement universelle même .Il ne comporte pas de termes philosophique tels que substance, loi morale… Pour évaluer le sens de ces termes philosophiques et des thèses qu’ils permettent de formuler, il faut les traduire dans le langage ordinaire, en termes consensuels, acceptables par tous, en particulier par ceux qui ne partagent pas la doctrine formulée avec ces termes. Selon les cas, cette traduction pour évaluation dans le langage ordinaire se révèle :
1 impossible : on constate que personne ne comprend la langue/ philosophique en question, par un phénomène dit des habité neufs de l’Empereur (seuls les hommes vertueux pouvaient voir leur tissu magique, disait- on, et tous l’admiraient bruyamment, jusqu’à ce qu’un enfant s’exclame « mais il est tout nu ! » et que la supercherie soit découverte).
2 catastrophique : les hypothèses cachées de la doctrine sont tellement peu vraisemblables, ou contraires aux faits, qu’elles atteignent sa crédibilité
3banale: on constate que débarrassée de son jargon la docl fait l’unanimité tout simplement parce qu’elle ne contient riei neuf ni d’intéressant.
Il n’y a pas de méta
Pourtant, la philosophie analytique au sens de Wittgenstein n’es/ un méta-langage qui parlerait du langage lui-même, encore ri une méta-philosophie qui réfléchirait sur la possibilité de la phi Phie elle-même. Cette réflexion est au cœur du langage, au sa langage ordinaire, exactement comme l’orthographe dul « orthographe » ne relève pas d’une méta-orthographe. Toi réflexion humaine s’effectue au même niveau, celui d’une inf Pragmatique avec le monde, et toute superstructure théoriq1 prétend légiférer, qui se prétend plus haute et dominatrice qu’un château de cartes.
Aucune défense n’est plaidable pour le philosophe qui ne I dire ce qu’il veut dire en langage ordinaire.
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