Nietzsche Volonté et puissance
Vivre dangereusement, mépriser les mesquineries de la vérité et la morale, c’est libérer ce que nous sommes vraiment : une volume de puissance.
La volonté du corps
La subjectivité comme esprit ou âme est une illusion, nous m sommes pas cela. La soi-disant démonstration cartésienne du «j8 pense donc je suis », qui démontrerait mon existence comme
« conscience », unité spirituelle, est une grossière manipulation : c’est une vérité grammaticale, répond Nietzsche, seulement grammaticale, le « sujet » appartient à notre façon de conjuguer les verbes, dans . certaines de nos langues euro- j péennes, mais quelle tromperie de j conclure de la conjugaison à la nature de soi I Pour se rassurer sur soi, on se réfugie dans la conjugaison.
Peine perdue. Nous ne sommes pas une âme mais un corps, nous ne sommes pas une raison mais une volonté, la volonté de ce corps. Le corps a une volonté, il sait très bien ce qu’il veut. Développons, au lieu de les brimer, les capacités qu’il possède pour se satisfaire. Laissons sa volonté devenir puissance.
La nouvelle liberté
La haine de soi est une maladie morale, mais mortelle, parce qu’elle empêche de vivre.
La véritable volonté est celle qui s’est libérée de la mauvaise conscience, celle qui n’a plus aucune honte de ce qu’elle est et de ce qu’elle veut. Car il est difficile de vouloir vraiment, de vouloir totalement, sans arrière-pensée, sans prudent calcul, sans culpabilité cachée. On nous a appris à avoir honte de vouloir quelque chose, et même a avoir honte de l’avoir voulu et de l’avoir conquis.Nous devons conduire une rééducation de notre volonté de puissance ,un décrassage au sens sportif, une remise en condition physique.. de
notre volonté. Ce sera la nouvelle forme de la liberté, par-delà les valeurs humaines, trop humaines.
Psychologie des grandes profondeurs
Rééducation et réappropriation de son propre corps, de sa propre volonté…Finalement, la philosophie de Nietzsche est une psychologie une psychologie philosophique. Il ne s’en cache pas, il s’y reconnaît pour maîtres Stendhal et Dostoïevski.
C’est par l’analyse psychologique qUe nous pouvons percer les masques et retourner aux problèmes de fond. Mais une psychologie des grandes profondeurs, des instincts et
de leurs travestissements, pas une psychologie de la « conscience » et de ses échafaudages d’interprétations moralisatrices faussement rassurantes.
Une psychologie, oui, mais une psychologie du corps. Car notre organe psychologique est notre corps, son système nerveux et toutes ses chairs vivantes, sans oublier les composants essentiels que sont l’estomac et le sexe, avec lesquels nous pensons plus souvent qu’à leur tour. La psychologie appartient à la biologie, mais pas une biologie « science exacte », au contraire, une biologie des profondeurs, une biologie interprétative et évaluative, qui se soucie des significations du corps et des valeurs du corps, pour lui restituer sa volonté de puissance.
Par-delà bien et mal :le surhumain
Si l’homme est un animal malade, c’est de son humanité qu il est balade, il doit donc la dépasser.
L’humain est une forme culturelle dépassée, décadente. Une invention ratée de notre civilisation. Nous nous en contentons par paresse et lâcheté. Et ne serait-ce pas là ce projet nouveau de vie qui nous Permettrait justement de guérir, de revenir à la vie: dépasser I humain, exiger le surhumain ?
Vidéo : Volonté et puissance
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Volonté et puissance