Aristote L'action humaine et ses valeurs
Un peu de grec
L’action qui produit quelque chose s’appelle poiêsis (depuis la création artistique jusqu’à la fabrication artisanale), et l’action qui a sa fin en elle-même s’appelle praxis. Le philosophe analyse la praxis dans une théorie qui concerne le comportement individuel, Yéthique, et dans une théorie qui concerne le collectif, appelée politique.
L’action libre et réfléchie
L’action humaine est le résultat d’un calcul, qui pèse le pour et le contre. Ce processus s’appelle délibération chez Aristote. Laction morale n’est pas seulement une action libre, mais une action délibérée.
Ce degré proprement humain dépasse bien sûr le simple désir, mais il va même au-delà de la simple décision de la volonté. Laction
morale n’est possible que si l’acte est pleinement conscient, si celui qui agit sait exactement ce qu’il fait, dans toutes les dimensions et les conséquences de son acte.
L’acte volontaire délibéré est celui dont je suis moi-même entièrement le principe et la cause, par opposition à l’acte contraint dont la cause est extérieure à moi. Cette forme supérieure de l’acte volontaire n’est donc accessible qu’à l’homme adulte, explique Aristote (pas aux enfants ni aux animaux dit-il).