Hume La religion naturels
aux yeux de Dieu l’action vertueuse Puisque ces formes de religion! pervertissent la nature de l’hommJ nous devons chercher dans notre nature une réponse plus satisfaisante! au besoin de religion.
On pourrait même, risque Hume, considérer que ce besoin en nous de religion est quelque chose de religieux, déjà, comme une sorte de marque laissée en nous par le Créateur… Est-il sérieux ? De toute façon, Hume pense que les raisonnements d’une « religion naturelle » ne valent pas mieux que les superstitions du surnaturel, mais avec une différence non négligeable de dangerosité : la religion naturelle n’a pas de conséquences utiles, d’accord, mais c’est un moindre mal par rapport à la religion surnaturelle, qui, elle, a des conséquences néfastes.
Le naturel est aussi incroyable que le surnaturel
Plus abstraitement, l’athéisme est une théologie, un peu plus ou u I peu moins dogmatique que les autres, peu importe. Pour définir ufljj position raisonnable, il faut analyser de plus près la manière dofj notre raison se représente l’existence de Dieu. Car si Hume décrétai bilise le surnaturel, il décrédibilise aussi gravement notre croyan I dans les lois naturelles. Bien sûr que nous nous trompons lorsqü I nous raisonnons sur le divin par analogie avec l’humain, mais noU»! nous trompons aussi lorsque nous imaginons que les lois de l’attra tion ou de la chimie seront nécessairement respectées demain. C^l l’avantage avec le scepticisme de Hume.
Faute de mieux
intérieur du système de nos opinions naturelles, la question de la ne porte pas sur l’existence d’une cause du monde, qui est eappl’cat‘on ■mm®d’ate clu PrinciPe de causalité (tout a une cause, ur1fn0ncje existe, donc il a une cause), application pas plus valide dans Absolu que les autres, mais pas m0jns valide non plus. La question donc porte sur autre chose, la nature de cette cause du monde, appelée « Dieu » ou autrement.
L’ordre parfait de l’univers, la merveilleuse adaptation des moyens aux fins qui s’y manifeste partout, exactement comme dans une œuvre de l’intelligence humaine, et bien plus parfaitement, tout cela semble
imposer l’intelligence, la sagesse, la puissance de la cause du monde.
Mais ce raisonnement par analogie n’a aucune base réelle, nous devons le considérer comme une simple conjecture, une présupposition qui facilite la mise en ordre de nos idées sur le monde, certes, mais n’a aucune valeur de preuve ni même d’argument.
Merci de respecter les garde-fous
Conclusion : on peut toujours spéculer sur ce qu’on ne pourra jamais savoir, y compris la religion, mais tout cela n’a pas grande importée. La seule chose importante dans ce domaine est de savoir SUsPendre son jugement et reconnaître qu’un mystère inexplicable ®st un mystère inexplicable, et donc ne doit jamais devenir source de natisme et de superstition. À l’intérieur de ces garde-fous, chacun °CcuPera son temps comme il veut, les discussions sur le divin, appe- ®s « religion naturelle », pouvant constituer un passe-temps hono- e– entre le billard et la chasse au renard.
Urrie définit ainsi une variante du scepticisme qui est à la fois tolérante… et méprisante.
Vidéo : La religion naturels
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