Kant La contrainte morale
Le sens moral appartient à la conscience de tout être humain toujours et partout, comme contrainte interne, qu’on appelle Dartf « la voix de la conscience ». Et elle ne parle que pour
jamais pour féliciter (elle se jl quand ça va).
Pourquoi nous fautons
La théorie kantienne apparemmejfc très abstraite, qui fait de la loi moral* une pure idée de l’universalisatio* possible de l’action, est en réalité à la portée de tous. Application : le voleua sait qu’il ne faut pas voler, noufl savons en mentant que nous ri devrions pas mentir. Pourquoi alors! désobéissons-nous ? Parce que c’estl notre intérêt, bien sûr. Ma comment présentons-nous H choses à la conscience ?
Pour chaque action immorale, explique Kant, nous faisons unei exception, juste pour cette fois. Donc nous reconnaissons la valeufj de la règle universelle (il ne faut pas voler, il ne faut pas mentir), nous reconnaissons la valeur de la valeur, mais nous avons la liberté denflj pas l’appliquer juste pour cette fois. Soi-disant.
Ce qui signifie que la présence dans notre conscience de la loi morali d’universalité se manifeste comme une contrainte, mais contrainte que nous pouvons ne pas suivre.
Les joies du rigorisme
Selon Kant, c’est parce qu’elle est contraignante et non pas agréable que l’obligation morale a une valeur morale. Il faut faire son devoir, et par pu devoir, par pur respect pour le devoir, et pour aucun autj motif : sinon il n’a plus de valeur morale. Le devoir est une contrainte sublime que nous nous imposons a nous même.
Plus prosaïque : si les parents ne changeaient les couches de leur bébé que quand ¡ls ont une joyeuse envie de le faire, le chiffre bébé d’affaire pampers diminuerait spectaculairement. Il vaut mieux malodorants soient entretenus aussi par senti- qUeledu devoir — qui n’a rien de désagréable, simplement on le fait u’on sait qu’on le doit plutôt que parce qu’on en a envie.
Tu dois donc tu peux
Impossible de rétorquer à ma conscience morale que je ne « peux » faire ce que je dois faire. Si réellement je ne le pouvais pas, je n’en ressentirais pas le devoir. Si j’en ressens le devoir, c’est parce que je sais que je le peux. Je ne le veux pas, c’est tout.« Tu dois donc tu peux ».
Si je n’ai aucun argent en poche ni à la banque, je ne ressens pas comme un devoir de faire l’aumône. Si le prisonnier ressent comme un devoir de ne pas parler sous la torture, c’est parce qu’en théorie il le peut.
Kant a une histoire presque drôle : à celui qui dit qu’il ne peut pas résister au désir de passer une nuit avec la plus belle femme du monde qui s’offre à lui, montrons le gibet où il sera pendu dès le matin s’il cède à la tentation. Il pourra résister, tout le monde en est bien certain.
Il n’y a pas de devoir d’être heureux
Par opposition aux morales précédentes, la morale kantienne n’est Plus une sagesse permettant d’atteindre le bonheur. Le bonheur est Pour Kant une fin « naturelle », mais pas une valeur. Nous sommes eJa a la recherche du bonheur, naturellement, il n’est pas une valeur u sens moral précis du terme, c’est-à-dire au sens d’une contrainte ^°rale que nous impose notre conscience. Simplement une donnée ^turelle de l’existence, de l’ordre de l’être et pas du devoir-être, °rnrne on disait tout à l’heure.
Vidéo : La contrainte morale
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