Leibniz Dieu, calculateur suprême
Calcul des essences
La logique est la forme nécessaire de tous les mondes possibles! Dieu ne peut pas faire que les vérités logiques élémentaires (le pr/3 cipe de contradiction par exemple qui interdit que A et non-A soient! vrais en même temps) ou mathématiques (2 + 2 = 4) ne soient pa$| respectées. Plus exactement, il ne peut pas vouloir le faire, parce qui est Dieu.
Dieu pense d’abord toutes les exis-f tences qui sont possibles ensemble sans contradiction entre elles (on dit composslbles), c’est-à-dire toutes les! existences possibles dans tous les mondes possibles. Il ne fait que les ! penser, il ne les crée pas. Ce calcul] des essences suit le seul principe de contradiction, il n’est qu’une pure! computation des possibles cohérents entre eux (par exemple qu’il y ait une lune, ou deux, ou trois, autour de laTerre, mais pas une et deux à la fois).
Calcul des existences
Puis Dieu choisit le monde qu’il va créer parmi tous les mondes possibles, c’est-à-dire qu’il choisit toutes les existences (compossibles) qu’il crée. Ce calcul des existences s’effectue lui selon le principe du meilleur, pour décider de créer telle ou telle existence parmi les possibles, c’est- à-dire décider aussi de tous les événements qui seront inclus dans cette existence, dans cette monade (que tel galet se formera de telle manière dans le torrent puis sera incorporé à tel mur…). Parmi tous les mondes possibles, Dieu choisit de créer le meilleur.
Richesse et simplicité
Un Dieu limité par les seules lois de la pure logique pouvait-il créer un univers baroque ou même loufoque ? Non, pas le Dieu des philosophe classique.
Le meilleur des mondes possibles obéit même à un subtil équilibre, selon Leibniz,entre la richesse des effets (réaliser le plus de choses selon et lés plus parfaites possibles) et la simplicité des voies (les réaliser par les moyens les plus simples possibles). L’équilibre des deux réalise constitue la beauté particulière de notre univers. Cette beauté unique a été obtenue par une combinaison unique, la meilleure solution possible, du problème bien défini : la Création la plus simple en hypothèses et la plus riche en phénomènes.
Tout est dans tout
Chaque être contient dans son essence la série entière de tous ses états. Par exemple pour tel poisson qu’il sera pris tel jour à tel endroit, pour tel rocher qu’il sera fendu par le gel à telle heure de telle nuit. Chaque être porte en lui à chaque instant la totalité de son passé et de son avenir, fixés une fois pour toutes par le calcul divin.
La situation d’entre-expression de tous les êtres est elle aussi le résultat direct du calcul divin, du calcul de base qui détermine l’essence de chaque monade : chaque point de l’univers est créé par Dieu comme substance (monade) qui exprime l’univers de ce point de vue. Le monde est un ensemble infini de points de vue qui se correspondent et s’expriment les uns les autres, tels que chacun se définit par sa perspective, par sa position dans le réseau, par son expression des autres.
D’où chez Leibniz le principe d’Arlequin, qui au retour d’un voyage sur a Lune, dans une comédie de l’époque, déclare : « c’est ailleurs tout comme ici, au degré de perfection près », ce qui signifie que toute Partie de l’univers est en analogie avec toute autre, leur ensemble resultant du même calcul divin d’un réseau d’entre-expression.
Vidéo : Dieu, calculateur suprême
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