Kant Des questions sans réponses
va mal pour les grandes questions
Quand on a cherché une réponse pendant des millénaires sansfgÉ le moindre progrès, qu’on en est toujours à se disputer ou mêm3 s’entretuer, il vient un moment où il faut remettre en question! question elle-même, pense Kant. C’est malheureusement le cas des grandes questions qui portent sur Dieu, l’existence de l’âme, la S après la mort, et tout ce qui touche a ce domaine « métaphysique ». |
Le problème n’est pas qu’on ne sa! rien sur ces questions, mais qu’on J sait trop. Il y a de savants philosol phes qui démontrent l’existence de Dieu, la liberté, l’immortalité dH l’âme… et des philosophes tout aussi! savants qui démontrent que Dieu| n’existe pas, que la liberté est une illusion, et que l’âme immatériel!® et immortelle est une aberration. Comparés à la réussite de la science! et à ses progrès, les philosophes sont ridicules.
Kant a d’abord réussi, justement, à interpréter le succès de la science. Mais les raisons qui expliquent ce succès sont tout de suite fatale! pour une certaine conception de la philosophie : les objets métaphn siques dont nous venons de parler (Dieu, l’âme, la liberté…) ne sont, pas des objets sensibles, ne reposent pas sur des données sensible® c’est-à-dire ne sont pas des phénomènes, des choses qui nous apparaissent, dans l’espace et/ou le temps, et selon l’ordre du mondi objectif matériel.
On a compris pourquoi la philosophie n’arrive à rien : elle essaie d*| connaître des objets qui ne peuvent être connus parce qu’ils n’app^j tiennent pas à la « réalité objective » au sens maintenant précis terme (les phénomènes).
Ça s’arrange… à peine
Tout s’arrêterait là si nous étions des ordinateurs, des machines à connaitre.Ce n’est pas le cas, évidemment. Kant n’oublie jamais que la connaissance n’est qu’une des dimensions de l’existence humaine et que ce n’est pas la plus importante. La dimension la plus importante de l’existence humaine est le rapport à l’action et aux valeurs, le domaine moral que Kant appelle le « pratique ». Or pour agir librement respecter des valeurs, ¡1 faut présupposer des réponses aux questions dont nous n’avons pas la réponse. Nous devons « postuler », affirme Kant, que nous sommes capables de liberté, et même qu’il existe un Dieu parfaitement juste qui récompensera ou punira notre âme immortelle selon ses actions pendant cette vie terrestre…
Une partie de la métaphysique est donc sauvée pour les besoins de la morale.
Ni oui ni non
Ce sauvetage in extremis semble bien faible, sauf si on reprend la réflexion (encore un effort) du début de cette page.
Si les philosophes ne peuvent pas et ne pourrons jamais démontrer, Par exemple, la liberté de nos actions, c’est parce que cette question échappe au domaine de la connaissance, le choix de l’action libre seffectuant dans un supposé «ailleurs» que la réalité objective Matérielle. Mais c’est vrai aussi dans l’autre sens : les philosophes ne Peuvent pas et ne pourront jamais démontrer l’impossibilité de la 1 er*® de nos actions, dans cet « ailleurs » hors de portée de la connaissance !
Donc égalité. Et nous pouvons accepter la possibilité de cet ailleurs(sans Prétendre le connaître ou le démontrer), s’il se révèle que nous avons devoir de le supposer. Et pour Kant nous avons le devoir de le supposer, à cause de la valeur absolue qui s’impose à nous en Morale.
Vidéo : Des questions sans réponses
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