Hume Critique de la causalité
Les causes ne causent pas
Parmi les relations abstraites que construit notre esprit la relation d| causalité, c’est-à-dire la croyance que certains A, appelés causal « produisent » certains B, appelés effets, est l’essentiel de ce qui noujl permet de comprendre quelque chose à la réalité, c’est-à-dire dd dépasser les impressions présentes pour agir intelligemment et efficacement. Hume n’a jamais nié que les imaginations causales soient intelligentes et efficaces, il nie simplement qu’elles soient bien fondées, rationnelles, intelligibles.
Lorsque A est la cause de B, nous imaginons qu’il se passe quelque chose d’important entre A et B, et même qu’il y a quelque chose de spécial dans A, une puissance causale. Erreur et erreur. Il n’y a rien de causal dans la cause, nous reconstitutions a posteriori une relation à laquelle nous ne comprenons rien. La réalité se résume à la simple constatation passive que A est habituellement suivi de B.
La preuve : en examinant une chose nous ne pouvons rien deviner de sa « puissance causale », de ce qu’elle va produire comme effet Seule l’expérience nous l’apprend, après expérience justement. Uni boule de billard qui se dirige droit vers une autre peut sauter par‘ dessus sans la heurter, nous n’y comprendrions ni plus ni moins que si, comme d’habitude,elle mettait l’autre en mouvement selon un certain rapport.
Le marbre adhère,mais a posteriori
En réfléchissant à l’idée de deux surfaces de marbre parfaitement polies et planes, une personne non prévenue ne découvrira pas,affirme hume, adhéreront l’une à l’autre. Mais toute personne qui tient les morceau de marbre et les manipule effectivement le constatera facilement.lorsque nous allons disserter sur les « causes » et les raisonne ce phénomène, nous ferons semblant d’être capable (avoir compris a priori, à partir d’idées, de grands principes, mais 1 3faux Seule l’expérience nous apprend quels sont les A qui peuvent être causes de tel ou tel B, quels sont les B qui vont se produire après tel ou tel A.
Le pain fait-il mourir ?
Le pain que j’ai mangé hier m’a nourri, mais je dois reconnaître que je ne sais pas vraiment pourquoi. J’ai absorbé une substance dont je sais reconnaître la forme et la couleur, l’odeur et le goût, et elle a calmé mon appétit sans poser aucun autre problème. Mais ensuite, au moment d’attaquer mon pain quotidien, affirme Hume, rien ne me garantit que je ne vais pas tomber raide mort, empoisonné dès la première bouchée.
En réalité, nous ne nous posons pas la question, parce que nous agissons selon l’habitude de la relation de succession souvent rencontrée : pain mangé produit faim calmée. Alors que nous n’avons pas (pas encore ?) rencontré la succession : pain mangé produit mort subite.
Les poulets n’ont rien compris
Que quelque chose se soit toujours passé d’une certaine façon ne démontre en rien que cela continuera de même. Il n’y a aucune c°ntradiction, rappelle Hume, dans l’idée que le cours de la nature Peut changer (que le soleil ne se lèvera pas demain, par exemple).
Si non, nous sommes aussi stupides que le poulet, qui se réjouit de la enue du fermier tous les matins parce que cela implique nourriture. Sciu’au jour où cela implique cou tranché, ce qui était un évènement « imprévisible » d’après l’expérience du pauvre poulet.
Vidéo : Critique de la causalité
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