Wittgenstein thérapeutiques philosophiques
Résoudre ou dissoudre
Il existe deux sortes de bonnes questions :
. Celles qui portent sur des faits dans le monde. On les traite par une méthode empirique et c’est le travail de la scienc Visiblement, ça marche bien depuis quelque temps.
. Celles qui portent sur des faits de langage. On les traite par une méthode descriptive, et c’est le travail de l’analyse logique du langage. On commence à s’y mettre en philosophie, et c’est une révolution.
Pour Wittgenstein, il n’existe plus de problème qui ne se ramène ni à un fait dans le monde ni à un fait de langage, de problème du genre traditionnellement appelé « philosophique ».
En dehors des problèmes qu’on sait résoudre il n’y a que de faux problèmes qu’on doit dissoudre.
C’est grave mais ça se soigne
Dans sa nouvelle forme, la philosophie est le travail nécessaire pour désensorceler notre intelligence, toujours hypnotisée par les charmes du langage.
C’est purement et simplement une thérapie intellectuelle.
Mais de même qu’il n’existe pas de panacée en médecine (un médicament universel et infaillible) il n’existe pas de panacée dans les thérapeutiques qu’on peut appliquer à la philosophie. Elles doivent être aussi diverses que les troubles qu’elles s’efforcent de traiter, il ne peut s’agir que de thérapeutiques locales, au cas par cas.
Pourquoi parceque tout signification dans le langage est un phénomène local ,singulier ,les significations ordinaires se construisent au cas par cas ,en créant de nouvelles règles et pas en appliquant de grandes règles universelles. Donc les apparences de signification qui constituent de faux problèmes relèvent d’une même gpalyse pragmatique, point par point, mot par mot, détail par détail.
La philosophie se fera par de micro-précisions linguistiques, et plus à rands coups de concepts et de principes universels.
Une thérapeutique descriptive ?
Appliquée à des élucubrations qui se donnent pour profondes, la thérapeutique analytique a une efficacité directe : elle dissout les problèmes dépourvus de signification réelle.
Mais appliquée à la majorité des jeux de langage, qui ne relèvent pas de cette perversion, la philosophie comme analyse n’a rien de mieux à proposer que ce qui existe déjà dans le langage ordinaire, affirme Wittgenstein. On a renoncé à toute idée de langage idéal, de réforme du langage par la philosophie.
La philosophie décrit les jeux de langage et les formes de vie, rien de plus. Elle n’a aucun « fondement » à proposer pour bâtir ou rebâtir quoi que ce soit, elle laisse toute chose en l’état. Elle montre simplement ce qui est, tel que cela est, naturel et inexplicable, dans nos « formes de vie » comme dit Wittgenstein.
Ce travail d’élucidation est philosophiquement important dans le sens où ce qui est le plus fondamental dans nos formes de vie pourrait rester le plus souvent caché, parce que trop simple et trop familier. La philosophie analytique retient l’attention sur la merveilleuse simplicité du quotidien, de l’ordinaire.
Médecine ultra-douce
Cette thérapeutique est donc finalement une ascèse intellectuelle plus qu’un traitement : elle éclaircit les idées, elle éclaircit surtout les formulations, mais elle n’a pas pour fonction d’apporter des idées, encore moins d’en inventer de nouvell et surtout pas de changer le monde, de changer quoi que ce soit da le monde. Un extrême de la modestie, peut-être par réactio l’extrême contraire.
Vidéo : Wittgenstein thérapeutiques philosophiques
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