Hume La sagesse sceptique
Depuis l’Antiquité et en passant par Montaigne, il y a toujours eu* philosophes sceptiques, qui partent du fait que rien n’est jarjfl assuré dans la connaissance et qu’il faut tâcher de trouver quand!
même et la sagesse et le bonheur Mais avec Hume cette position n’est plus cataloguée comme un extri misme, elle devient la positio* centrale, raisonnable, dans 9 monde de pensée nouveau, celui des Lumières.Depuis l’Antiquité et en passant par Montaigne, il y a toujours philosophes sceptiques, qui partent du fait que rien n’est jarjfl assuré dans la connaissance et qu’il faut tâcher de trouver quand!
Incrédulité indienne
Hume rapporte l’histoire d’un prince indien qui ne voulait pas croire que l’eau puisse geler, parce que dans son pays il fait chaud et qu’il n’avait jamais vu de glace. Il avait tort, parce que c’est vrai que l’eau peut geler, mais il avait raison au sens où il n’avait aucune raison de le croire. Simplement, il aurait pu suspendre son jugement, en le faisant précéder par « D’après ce que j’ai constaté jusqu’à présent… » Tous nos raisonnements devraient être soumis à ce principe d’incrédulité, ou de scepticisme plutôt.
Mitigé et pas outré
Cette prudence sceptique vient de notre place dans l’univers, lirriitee i et passive, qui nous oblige à en rabattre sur les prétentions de Mj raison classique à comprendre même les projets de Dieu. Mais prudence sceptique signifie le contraire de dogmatisme sceptique, affirme Hume, qui refuse le scepticisme « outré », pour lequel il ya quelque chose de certain, c’est que rien n’est certain. Ce n’est qu’un dogmatisme métaphysique de plus, une autre race de disputeurs Qul veulent avoir raison seuls contre tout le monde.
Le scepticisme « mitigé » auquel invite Hume considère plus simplement qu’il est raisonnable de se fier au plus probable est toujours possible.Un raisonnement bien conduit peut aussi se révéler faux, c’est une grande leçon, l’idée d’une nouvelle forme de rationalité.
Vivre, dit-il
vrai que la réflexion philosophique seule nous rendrait totalement sceptiques, version désespéré. Heureusement, la Nature qui nous a donné cette raison si dissolvante nous a donné aussi l’amour de la vie pour rétablir I équilibre. Dans un psychisme normal, dit Hume, quelques instants de méditation philosophique donnent le cafard, mais les petites (ou les _ grandes) joies de la vie nous ramènent vite à la raison. Pardon ! Pas à la raison, mais à la passion, au désir, à la sensation, aux instincts de vie.
Si la Nature nous laisse sagement ignorer tout ce qui est inutile à notre vie, c’est pour faire notre bonheur, pour que nous puissions nous soucier de vivre, d’être heureux. Car
Telle est notre destination naturelle, vivre et être heureux. Pas construire connaissance parfaite des secrets de la Nature.
Délices de l’ambiguïté
Rien n’est absolu, rien n’est nécessaire, rien n’est définitif, et rien n est surnaturel. On pourrait s’en désoler, Hume s en réjouit et c es leçon de vie, une véritable renaissance de la sagesse antique, temps des Lumières. Le besoin de certitudes absolues es u faiblesse qu’il faut surmonter, l’intérêt de la vie vient au contraire e tout ce qui est contingent, incertain, ambigu même. Lam igui e e une valeur humaine, esthétique, et une composante essentielle a notre vie morale et affective. Ambiguité de nos croyances sur e re , ambiguïté de nos sentiments et même de nos volontés, am igui de notre besoin du divin… tout cela est humain, très humain.
Vidéo : La sagesse sceptique
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