Hume Philosophie de la croyance
L’essentiel de la croyance n’est pas la religion, chez Hume, parce tout est croyance dans notre vie mentale.
Des cerisiers sur la hanquise
Pourtant, une distinction s’impose.
1. Quelques vérités sont intuitivement certaines et éventuelle^ ment parfaitement démontrables, en particulier en mathématiques. Mais, observe Hume, ce sont de simples re/a-j tions d’idées, c’est-à-dire des relations entre abstractions, pas entre des existences. Le théorème de Pythagore serait vrai même s’il n’existait pas de triangle, il est peut-être même vrai alors qu’il n’existe pas réellement de triangle. Donc nous n’apprenons rien sur le monde réel par ces relations d’idées.
2. Au contraire, toute notre information sur le monde réel consiste en faits. Or, axiome fondamental, le contraire d’un fait est toujours concevable. Il n’implique jamais de contradiction logique. Je peux concevoir que le soleil ne se lève pas demain, que ce pain m’empoisonne, qu’il y a des cerisiers en fleur sur la banquise, exactement aussi bien que je conçois que le soleil. lèvera demain, etc. Donc dans l’absolu tous les faits (et leurs contraires) sont également possibles, et si nous croyons à la pro* habilité de certains c’est parce que nous y croyons, rien de plus.Si nous découvrions des cerisiers sur la banquise nous serions bios obligés de faire avec, d’y croire.
L’apprentissage des évidences
Nous croyons en certains faits et pas en d’autres, par le fonctionne* ment de la faculté centrale de notre esprit, que Hume appelle »habitude ».C’est elle qui nous permet un contact intelligent avec réel.L’humain est etre capable d’aprendre, apprenant sans cesse, c’est -a dire prenant de nouvelles habitudes de croyance.
Ce qui nous paraît absolument évident, les lois causales ou certaines valeurs morales, ne nous paraît évident que parce que nous l’avons appris ,acquis’ assimilé, nous en avons pris l’habitude.
Sentir, c’est croire
Revenons sur la manière dont Hume définit la différence entre les sensations et les idées : par leur degré de « vivacité ». Mais que signifie cette « vivacité » ? Nous connaissons bien sa conséquence : nous croyons à l’existence des objets directement sentis, à la différence de l’idée qui est moins « vive » parce qu’elle est une construction qui ne renvoie qu’indirectement, peut-être, à une existence. Voilà donc ce qui caractérise la sensation : c’est que nous y croyons, nous croyons à une existence derrière la sensation, directement, immédiatement, intuitivement, et même pour Hume instinctivement.
Tout est croyance, même les sensations, qui ne sont que des croyances spontanées à l’existence d’objets.
La raison dépossédée
La croyance n’est pas un acte logique de la raison, pas un acte de notre esprit. Elle appartiendrait plutôt, ec Partie sensitive qu’à la partie active de notre âme.Nous croyons ceci ou cela, nous le subissons passivement, de le décider rationnellement.
En un sens, nous subissons notre vie mentale, y compris, e p surtout, dans le domaine de la connaissance.
Un peu décevant quand même, limite inacceptable.
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