Descartes Passions et morale
Passion de l’âme = action du corps
Les données du problème sont simples. Le corps humain fonction comme une mécanique presque autonome, grâce aux esprits, les particules qui circulent dans les nerfs L’union de l’âme avec le corps M manifeste par une action lorsque l’âme met en mouvement certaine esprits dans le cerveau, pour déclei cher certains mouvements, paroles, etc. Cette même union se manifeste par une passion de l’âme lorsque c’est le corps qui agit sur l’âme parle mouvement des esprits, que l’âme«| « subit » par l’intermédiaire du cerveau. Exemple : la faim, et surtout les passions à composante morale, comme la colère, la peur, la joie… Le sens de « passion » est ici pour l’âme le fait de subir, de « pâtir ».
Le problème métaphysique est la violation de liberté, due au fait que l’âme subit, donc n’agit pas par sa volonté. Mais surtout la passion nous trompe en ceci qu’elle nous représente un bien du corps comme beaucoup plus grand qu’il n’est en réalité, donc elle fausse notre jugement. Comment reprendre la main ?
Gestion cartésienne des passions
Descartes invente le psychosomatique. Pour se conserver en bonne santé, conseille-t-il, il faut être persuadé qu’on est en bonne santé, et en cas de maladie qu’on se remettra très vite et naturellement. H existe aussi des maladies de tristesse dont le remède est que la raison reprenne le contrôle des Dassions.
La tonalité de la morale cartésienne reste celle des Stoïciens : seul ce qui dépend, c’est-à-dire la maîtrise de notre âme, produit le Véritable bonheur.
En pratique, c’est-à-dire physiologiquement, l’âme peut s’exercer à mobiliser les esprits qui circulent dans le cerveau pour s’opposer au mouvement d’une passion : combattre par exemple la peur en mobilisant la honte de la fuite, la peur des dangers peut-être plus grands H cette solution, la gloire à attendre de la victoire… Les passions se dressent, comme on dresse un animal.
Mais les passions, affirme Descartes, sont toutes bonnes par nature, c’est leur usage qui peut être mauvais, et surtout leur excès. Puisque tout le bonheur ou le malheur de cette vie dépend d’elles, nous devons développer en nous les passions positives d’activité et de joie.
La vertu se définit chez Descartes comme une estime morale de soi (au sens de la grandeur d’âme dans les tragédies de Corneille) méritée par la force de la volonté pour suivre le bien.
Les deux degrés de la liberté
Descartes a raffiné sa théorie de la liberté en développant sa morale. La liberté en son plus bas degré s’appelle libre-arbitre et elle est la possibilité que nous avons de faire n importe quoi, elle s’appelle aussi liberté d’indifférence parce qu’elle est toujours capable de considérer chacun des choix possibles comme « indifférent », pas plus important que les autres, elle est la liberté d être indifférent.
La vraie liberté est la liberté morale, la liberté en son plus haut degré, celle qui nous permet de choisir le bien, librement, c’est-à-dire par renoncement à la liberté en son plus bas degré.