Kant La valeur moral
Nuance
Les valeurs ne sont pas exactement la même chose que toutes ln| autres choses dans le monde. Ce qui fait qu’on peut refuser leur exn tence.
Appartiennent incontestablement à la réalité : les objets matérinlw les êtres humains qui éventuellement s’en distinguent, et (Ira éléments plus abstraits, les situations ou les événements, les faltfl tout ce qui « est le cas » comme disent les positivistes ; par exempM qu’il fait vraiment gris aujourd’hui à Paris.Toutes ces choses ont ilf l’être, ce sont des faits, des données du monde.
Une valeur, s’il en existe, par définition, n’est pas un être, mai» uM devoir-être. L’égalité de droits entre les hommes, par exemple, n’«*( pas un fait, un être, quelque chose qui est le cas, mais un devoir ôtrm une valeur, quelque chose que nous voulons réaliser… justement parce que ça n’existe pas déjà tout seul. Une valeur n’est donc pas chose qui existe, mais une chose qui doit exister. Nuance.
Les fins et les moyens
Une valeur est donc quelque chOH que nous voulons et que muif visons.
Tout ce que nous essayons de réaliser, nos buts, nos objoutlM s’appelle en philosophie nos fins, pour les distinguer des moy(KU que nous utilisons pour atteindre nos fins. Par exemple je ne holrfl pas de bière aujourd’hui (moyen) pour ne pas grossir (fin). Il y n t0|Ë un système des fins et des moyens, emboîtés : d’autres moyen» mira possibles ou complémentaires (faire du sport), certaines fins pouvtffl être les moyens d’autres fins, supérieures (je veux cesser de pour… pourquoi au fait ?!).
La fin des fins
H Suffit de prolonger ces définitions pour tomber sur une première .An de définition de la valeur : ce serait une fin qui n’est soumise à Incline autre fin, une fin « dernière », un objectif qui vaut par lui- ttiflme. Une telle fin serait une valeur, alors que le ventre plat n’est ||iitind même pas une fin en soi. Une valeur renvoie à une dimension d’nlmolu et d’autonomie alors qu’une simple «fin » peut être très filnlive, dépendante d’autres fins.
Il nlle est vraiment indépendante de tout choix subjectif, si elle l’impose par elle-même, alors une telle valeur sera une valeur objec- tlvn, et donc universelle. Ce serait une fin qui ne peut jamais être le fltnymi d’une autre fin, une véritable valeur absolue, qui ne peut nuns être ignorée au profit d’autres choix.
L’universel suffit
Reste à trouver une telle valeur absolue. L’idée brillante de Kant est de R» l>,’ts chercher plus loin, juste réfléchir sur ce qu’on cherche. On Kinnihe une fin qui soit absolue et universelle. Mais cela suffit à piiiütituer une valeur.
muons cette simple exigence Siinine loi morale : « agis en visant Htm fin qui ne puisse jamais être un |lni|)li) moyen », c’est-à-dire qui soit m» fin universelle. Nous tenons une iplumii’ire forme, un peu abstraite l’uni vrai, de valeur absolue.
comment l’appliquer ? En se deman- N«nl «i notre action peut être une règle Universal. Le cas favori de Kant est celui du mensonge, jtliin exactement de la fausse promesse : je promets mais je sais que )• 110 vais pas tenir. En me demandant si cette règle « on peut pifomètre en sachant qu’on ne tiendra pas, quand ça nous arrange » »il niro une règle universelle, je comprends que non : si celui à qui Moines est d’accord avec cette règle, il n’accorde aucune valeur à fit« promesse. Je ne peux même pas promettre si c’est la règle de ne iiinlr ses promesses.
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