La forme visuelle : L'architecture de la couverture
La couverture d’un organe de presse remplit une triple fonction :
- elle permet d’identifier le support ;
- sa forme est incitative et contribue puissamment à l’acte d’achat et à l’envie de lire ;
- elle constitue un premier lieu d’information.
Donner une identité au support
On reconnaît un journal à sa couverture (ou à sa Une pour un quotidien) : visuellement, la confusion entre Le Monde et Le Figaro est impossible, de même qu’entre Le Nouvel Observateur et Le Point. La continuité est un gage de sécurité pour le lecteur, un lieu d’habitudes tout comme les rubriques. De la même façon, la revue de presse gagne à être présentée toujours sur le même modèle, qui permettra d’identifier fortement :
- l’entreprise : si elle existe, la charte graphique de l’organisme devra être appliquée dans cet esprit ;
- la revue de presse elle-même : d’où l’importance du titre, des choix typographiques et de mise en page qui sont toujours des invariants. Que les choix soient bons ou moins bons, la continuité doit primer ; les modifications n’interviendront que très prudemment, excepté le cas d’un changement complet de la formule, destiné lui-même à mettre en place une nouvelle continuité.
Ces contraintes dictées par l’efficacité de la communication comportent par ailleurs des avantages pour la rapidité de confection du document. Un modèle graphique défini une fois pour toutes permet de gagner du temps, surtout s’il intègre la gestion des variables ; ainsi, les informations « fixes » pourront être imprimées sur une couverture semi-rigide :
- le titre ;
- le type de revue de presse (quotidienne, hebdomadaire…) ;
- le service émetteur et ses coordonnées : téléphone, fax, e- mail, adresse si nécessaire).
Mais des « fenêtres » peuvent ouvrir sur des informations importantes figurant sur la page de garde :
- numéro ;
- date de parution de la revue de presse ;
- tranche chronologique qu’elle recouvre.
Si la couverture est simplement constituée par la première feuille de la revue de presse, la présence de cases qu’il suffira d’actualiser en facilite la mise à jour.
Donner envie d’entrer dans le document
Dans la presse, c’est d’abord l’aspect visuel – déjà fortement présent au point précédent – qui remplit cette fonction d’incitation : avant de lire quoi que ce soit, le futur lecteur voit une « image globale », agréable et attirante ou non.
La couverture, un lieu d’information
Cette troisième fonction de la couverture est déjà présente implicitement dans le développement précédent, tant il est vrai que la presse séduit habituellement son acheteur par la promesse d’une information de qualité. C’est en quelque sorte un rôle de vitrine. D’où la présence sur la couverture d’un journal de plusieurs articles qui continuent en pages intérieures, d’un sommaire souvent partiel qui permet de hiérarchiser les informations et d’attirer l’attention sur les plus importantes ; c’est d’ailleurs le rôle que joue aussi la manchette du journal.
Pourquoi ne pas s’en inspirer pour la revue de presse et ne pas jouer résolument la carte de l’information ? Sa « une » pourra donc être enrichie par la présence d’un sommaire, éventuellement partiel si le sommaire complet est trop long : dans ce cas, les choix effectués permettront par la même occasion d’introduire une véritable hiérarchisation en mettant en valeur les informations majeures. Encore faudra-t-il veiller à ce que les indications données soient vraiment informatives! Certaines revues font également figurer en première page l’article considéré comme le plus important, ou encore des informations de synthèse traitées sous forme de brèves, reprises ou non d’articles figurant dans la suite du document.
Vidéo : La forme visuelle : L’architecture de la couverture
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : La forme visuelle : L’architecture de la couverture