Aristote Invention de la biologie
Vous avez remarqué ?
De loin, on peut prendre un crapaud pour une pierre. Mais quand il saute, attrape une mouche ou coasse, non. Cette différence (quand même impossible à rater) entre les êtres vivants et les autres, a toujours embarrassé les philosophes. Ils sont nombreux à faire comme s’ils n’avaient pas remarqué, ou à en parler le plus tard possible.
Pour les Grecs, et avant tout pour Aristote, l’existence du vivant est un point de départ dans la compréhension de ce qu’est la réalité.
Aristote lui-même observe la nature vivante, particulièrement les animaux, et recueille des témoignages qu’il essaie de recouper systématiquement. Il observe bien, il comprend par exemple que les cétacés (les baleines, les dauphins) sont des mammifères et pas des poissons, il étudie phase par phase le développement des embryons de poulet, etc.
Classer pour comprendre
Aristote invente le principe d’une classification naturelle des êtres vivants en genres et espèces, avec des propriétés communes à chaque niveau (espèce et genre), et en retenant comme différenciant de base le mode de reproduction. Pour les animaux par exemple : vivipares, ovipares, etc., puis dans les vivipares une autre division, et ainsi de suite jusqu’à des individus qui ne diffèrent plus en rien d’essentiel, et donc appartiennent à la même espèce.
L’observation de la nature est donc d’abord une classification, en s’appuyant sur le système des ressemblances et des différences entre les êtres naturels, sans oublier aucun détail. Nous pouvons ainsi reconstituer des catégories de l’être, qui permettent de fonder une connaissance du général (les propriétés de toutes les plantes de les plumes et les écailles, etc. Aristote invente le principe décisif d’une analyse fonctionnelle des organismes vivants.
Comprendre le pourquoi
L’organisme vivant se comprend donc à partir de ses fonctions, et pas le contraire. La main humaine se comprend par sa finalité, par tout ce qu’elle rend possible et qui appartient à l’essence même de l’homme, à sa différence spécifique, c’est-à-dire aussi à son âme et en même temps à sa fin naturelle, à sa destination naturelle. C’est ainsi qu’Aris- tote l’étudie, pas comme une pince perfectionnée qui se trouverait par hasard au bout de nos bras.
Sa biologie est ainsi essentiellement finaliste (par opposition à méca- niste) : il faut se demander quelle est la fonction d’un être avant de chercher comment il est fabriqué, exactement de la même manière qu’il faut comprendre ce que doit être une maison achevée pour comprendre comment elle est fabriquée, pourquoi les pierres sont ainsi disposées.
C’est parce qu’une fleur, un animal (ou l’homme) sont destinés par nature à vivre d’une manière bien précise (pousser sur les rochers, chasser les antilopes) qu’ils sont composés de matière organisée d’une manière bien précise, et pas le contraire.
Réducteur
Il est possible de décrire le fonctionnement du pommier comme les conséquences chimiques et physiques d’un certain arrangement de Petits atomes qui se sont trouvés là dans la graine. C’est ce que nous faisons. Il est aussi possible, c’est ce que propose Aristote, de décrire la vie du pommier comme une naissance à partir d’une graine, une croissance qui s’efforce de produire un bel arbre, et une génération de pommes destinées à produire d’autres beaux arbres, qui nourriront hommes et oiseaux, protégeront de leur ombre des végétaux, fertiliseront le sol après leur mort…
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Une réponse pour "Aristote Invention de la biologie"
quelque invention en geographie