Hume Critique de l'abstraction
L’abus de l’abstraction
Hume appelle « abstrus » les complications inutiles et confuses qn se font passer pour de profondes abstractions mais ne sont que* déguisement d’une incapacité à réellement penser et comprend Dans ce genre, métaphysique et superstition font équipe pourabusj l’esprit des crédules. Le philosophe doit être un démystificateur dJ l’abstrus, un homme des Lumières. Hume a un talent particulier pour montrer la fragilité de l’abstrait, <a qui est philosophiquement très sain.
Sensation ou fiction
Pourtant, ce n’est pas parce qu’enl dernière analyse tout vient de Ifl sensation que tout ce qui dépasse M niveau de la sensation se réduit à une! illusion. Mais pour Hume si, dans uni premier temps. En prenant en compte, dans un second temps seulement, qu’il y a des illusions utiles, des fictions indispensables à la survie dans ce monde réel. Mais qui sont des fictions quand même.
Quand j’achète ma baguette de pain en imaginant qu’elle sera aussi nourrissante que celle de la veille, c’est une fiction, ce nouveau pam peut m’empoisonner, dans l’absolu.
Mais si je me méfie de toute nourriture je vais mourir de faim. Donc, quoique je sois totalement incapable de démontrer que le pain m’a nourri hier ne m’empoisonnera pas aujourd’hui, j’en mange. J *1 raison de me faire des illusions.
Évidemment, des fictions auxquelles nous devons la vie, et tout not L confort, y compris intellectuel, ne sont pas à mépriser. Le statut dM fiction n’est donc pas péjoratif
Pas d’yeux derrière la tête
Nous attribuons de l’existence aux objets que nous perdevons concrètement. C’est le mécanisme de base da la croyance au monde réel,que la réception d’une sensation tellement « vive »qu’elle impose à notre esprit la présence de l’objet que nous voyons, touchons,ou entendons. Le rocher à un mètre devant moi existe parce que son image dans mes yeux est au maximum de vivacité, et j’appelle cela « l’existence réelle ». Soit.
Et lorsque je tourne le dos ? Mes yeux ne perçoivent plus le rocher, ° si je sais que quand je vais me retourner à nouveau il sera « »e là Je sais… enfin je « crois ». Parce qu’encore une fois je n’ai d’argument pour le démontrer, je dois reconnaître que c’est par une fiction de mon imagination que j’attribue une continuité d’existence aux objets. Encore une abstraction imaginative.
Hume ne veut pas dire que le rocher n’existe plus quand je ne le vois plus, ni que j’ai tort de le croire, il veut juste souligner que je le crois, que je ne le sais pas. C’est la différence entre le concret et l’abstrait, entre les faits constatés et les relations abstraites.
Suis-je une abstraction
La critique de l’identité personnelle, (suis-je moi ?), attaque le dernier rempart de l’idéalisme. Ce que je crois être, un « sujet pensant », une « conscience », qui est une sorte d’objet spirituel, continu, unique
dans le temps, n’est qu’une abstraction construite à partir d’impressions de moi qui ne sont que des impressions dispersées. Je suis Parvenu à me convaincre que je suis la même personne qu’hier ou ‘ an dernier, mais c’est une conviction aussi fragile que les autres, une habitude qui me facilite la vie.
Chacune de nos perceptions est une existence distincte, affirme hume, et à aucun moment nous ne percevons de connexion réelle entre ces existences ponctuelles. Non seulement les objets, mais aussi les « sujets pensants » sont atomisés.
Vidéo : Critique de l’abstraction
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