Hume La naturalisation de l’hotnM
La naturalisation de l’homme restera le maître mot de bien des philosophies du XVIIIe et du XIXe siècle : l’homme n’est pas une excepta? absolue dans l’univers ou dans la nature, relevant d’un autre ordre ,il est un être naturel comme les autrui même s’il est différent de tous |q| autres. La différence entre l’humain et les autres productions de la Nature] tend a devenir une différence tative et non plus une différence! qualitative. D’où la possibilité d’ufl « science de l’homme ».
Un animal différent
L’homme n’est pas un animal comme les autres, c’est évident. Mais il est un être naturel, et pas surnaturel, c’est tout aussi évident pour Hume. Pour Hume l’intellectuel est instinctuel. Notre connaissance est un instinct comparable à celui de l’abeille ou du lion, ou de tout autre animal, simplement il porte sur des comportements différents. La Nature nous détermine à juger de telle et telle manière, écrit Hume, exactement comme elle nous détermine à respirer ou à sentir.
En matière d’intelligence, donc au-delà des instincts étroitement canalisés, les animaux les plus doués, reconnaît Hume, ne font! qu’acquérir des habitudes plus ou moins bien ancrées, c’est-à-diraf apprendre par une forme de dressage, naturel ou artificiel. Mais nous, les humains, nous ne faisons rien de plus.
Nos conclusions hâtives à partir des cas passés, nos imaginations de causalité, tout cela n’est pas non plus n’importe quoi, simple divaga*] tion d’une âme en folie… puisque c’est notre nature, c’est ce que al Nature a placé en nous comme instinct, ou « esprit » si vous préféra« Or la Nature ne fait rien en vain, elle attribue sagement un long cou I la girafe et une mâchoire puissante au lion, elle nous a attribué dej facultés d’abstraction qui ne nous garantissent rien dans l’absolu ^ mais sont destinées à faciliter notre vie. Ne les méprisons donc paS-
Géographie mentale
La mise au point d’une science de l’homme sera la vraie révolution philosophie ,annonce Hume. Ce qu’il conçoit sous ce titre correspondant à une psychologie, très étendue, depuis la psychologie de la ^^aissance jusqu’à la psychologie esthétique, en passant par une °°n holoqie morale et une psychologie sociale, et sans oublier une Üfurfiologie religieuse. On voit le problème, au moins dans certains de ces domaines : il n’est pas question que les psychologie.
Mais Hume n’entend pas « psychologie » au sens de discipline normative (qui donne des leçons), simplement comme discipline descriptive, une simple géographie de l’âme écrit-il.
Expliquer ?
Hume reconnaît volontiers que nous ne pouvons pas expliquer les lois de notre psychologie, qui décident de tout, nous ne pouvons que les constater et les décrire.
En naturalisant un problème (la connaissance, la morale, la religion…) Hume lui donne bien, en un sens, une solution. Mais cette solution revient à reconnaître un fait, la présence de telle ou telle composante dans la nature humaine, un fait brut et en lui-même inexplicable. Pour Hume, rien de plus normal, puisqu’il n’y a rien d’autre à faire, intellectuellement, dans ce monde, que constater des faits indépassables.
Mais plus largement, s’il doit y avoir une « science de l’homme » ou des « sciences humaines », pourront- elles conserver ce mode d’explication propre aux sciences de la nature : tout ramener à des compo- Sânts naturels (décrire en décomposant) ? Ramener nos raisonnements ou nos désirs ou nos aspirations à des paramètres de la nature humaine, est-ce que cela nous aide vraiment à les comprendre ? À mieux les vivre ?
Vidéo : La naturalisation de l’hotnM
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