La lecture vigilante
Il faudra que vous connaissiez le champ des sources documentaires utiles : la mise en place d’une revue de presse et de son « projet éditorial » s’accompagne de la recherche des titres de quotidiens, d’hebdomadaires, de revues et de magazines spécialisés susceptibles de contenir des informations utiles à vos destinataires. Si vous souhaitez « ratisser » le plus large possible, sans avoir la possibilité d’acheter ou de faire acheter tous les journaux intéressants, il existe des organismes spécialisés, qui se chargent de répertorier un maximum de textes qui gravitent autour de vos préoccupations. Un autre moyen consiste à solliciter les bonnes volontés : « N’hésitez pas à nous communiquer les coupures de presse concernant l’activité de votre division ou service afin que nous puissions les faire figurer dans notre prochain press-book. » Certes moins coûteux que le précédent et justifié notamment dans les organismes dispersés géographiquement, le procédé reste aléatoire, sans doute autant que d’attendre la réaction spontanée de collègues pour vous fournir des articles destinés au journal interne. Comme pour ce dernier, la meilleure solution consistera à mettre en place un petit réseau de correspondants chargés de transmettre les informations pertinentes.
Ensuite, la maîtrise des techniques de lecture active est importante. Il existe des formations à la lecture rapide, qui permettent notamment de doubler – au moins – votre vitesse de lecture initiale. Si vous avez la possibilité d’en suivre une, votre efficacité y gagnera sans doute. Elles n’en sont pas indispensables pour autant : d’abord parce que la lecture intégrale d’un article s’impose rarement pour la confection de la revue de presse, ensuite parce que l’important pour vous sera d’utiliser le plus rationnellement possible les techniques empiriques de lecture « en diagonale » que tout un chacun pratique. Et ici, c’est la vigilance pour identifier les informations importantes et les articles pertinents qui s’imposera, plus que la lecture rapide en tant que telle. Le présent chapitre donne les techniques adaptées à cet objectif.
la première condition de l’efficacité : un cadre contraignant
Pour bien lire, il faut avoir un objectif précis et travailler dans un temps limité.
Un objectif précis
le lecteur qui lit sans rien chercher… ne trouve rien ! La lecture « comme ça, pour voir » reste stérile ; mais l’information intéressante se donne à celui qui la cherche, et qui la cherche parce quelle s’intégre dans un projet réfléchi. Sur ce point, le concepteur d’une revue de presse dispose d’un avantage certain par rapport à la plupart des lecteurs de n’importe quel journal : ses objectifs documentaires sont déterminés par son «projet éditorial». Une aide précieuse… à condition de la garder présente à l’esprit pendant tout le temps de lecture.
Un temps limité
une lecture qui s’éternise est habituellement peu rentable – sauf plaisir particulier ou besoin de tuer le temps. L’expérience prouve qu’il est possible de lire fructueusement un journal aussi riche que Libération en 20 minutes, à condition de considérer cette opération comme un véritable travail et de s’astreindre à respecter le cadre temporel préalablement défini. Là encore, vous partez avec un avantage indéniable, surtout si la revue de presse quotidienne doit être sur le bureau du directeur à 9 heures ; mais c’est vrai aussi pour des documents à périodicité plus large : on n’a jamais que cela à faire !
Vidéo : La lecture vigilante
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : La lecture vigilante